Recherche : et si les jeux vidéo pouvaient réduire la violence ?

En 2020, les jeux vidéo seront introduits dans les écoles britanniques. L'objectif : réduire la violence chez les jeunes.

Les jeux vidéo n’ont pas que pour but de divertir. En effet, dès 2020, ils seront introduits dans les écoles britanniques, car selon une étude, ils pourraient aider à réduire la violence chez les jeunes. La croyance populaire veut que les jeux en ligne peuvent souvent favoriser la violence et la criminalité, mais les chercheurs de l’Université de Huddersfield croient que le contraire peut aussi être vrai. Dans un effort pour réduire la violence domestique, un jeu vidéo spécifique sera déployé dans les écoles du Royaume-Uni, lequel permettra aux étudiants de participer à des récits « pro-sociaux » où ils suivront des histoires impliquant les relations humaines, les réseaux sociaux et les abus physiques.

Jouer à des jeux consciencieux pour améliorer les comportements

« La recherche est claire : lorsque les enfants jouent à des jeux vidéo agressifs, ils se comportent plus violemment, mais lorsqu’ils jouent à des jeux plus consciencieux, leur comportement s’améliore en conséquence », ont écrit les universitaires dans un rapport sur le projet pilote. Bien que certains de leurs confrères espèrent le contraire, le jeu sera introduit dans les écoles britanniques dès 2020 et sera joué par des enfants âgés de 14 à 18 ans. Il enseignera aux enfants les bases de toutes relations coercitives et mettra l’accent sur l’impact négatif que peuvent avoir les médias sociaux. Le jeu déployé comporte cinq segments de 20 minutes chacun, lesquels seront parcourus plusieurs jours consécutifs au cours d’une même semaine scolaire. Les écoles ne seront pas facturées pour l’implémentation de ce programme. « La toile de fond est le Royaume-Uni, l’histoire se déroule dans un collège et on suit deux personnages, un garçon de 17-18 ans et une fille a 16-17 ans ; ils tombent rapidement amoureux et au tout début, tout semble aller bien », raconte l’un des chercheurs.

Un jeu vidéo éducatif sera déployé dans toutes les écoles du Royaume-Uni en 2020.

« Ce que nous nous sommes efforcés de faire tout au long des chapitres du jeu, c’est de montrer certaines subtilités ainsi que les processus dans lesquels la coercition, la manipulation et le contrôle commencent à se produire. Au dernier chapitre, il finit par y avoir des abus physiques ». L’universitaire poursuit : « Nous permettons aux jeunes de devenir les personnages principaux du jeu, qui est très interactif. Ils prennent des décisions dans le jeu qui ont des conséquences. Le jeu a été conçu pour refléter le plus fidèlement possible la vie des adolescents, les réseaux sociaux influant fortement sur le récit. Nous utilisons les médias sociaux dans le jeu pour montrer un côté plus sinistre et néfaste de Facebook et Snapchat, qui sont des outils de surveillance tournant 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 ».

L’élaboration de la version britannique du jeu a été financée à l’aide d’une subvention de 300 000 £ accordée par le fonds de recherche de l’université. Pour certains, l’État britannique ne devrait pas dépenser d’argent pour concevoir des jeux vidéo éducatifs d’une utilité considérée comme discutable par les détracteurs du projet. Dans tous les cas, il faudra attendre plusieurs années pour savoir si la mise en place de ce projet éducatif aura un impact sur le comportement des générations futures.

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4 réponses

  1. Ça me fait penser au jeu vidéo de simulation de prise d’otages dans les écoles distribué aux écoles aux États Unis et à la police qui permettent de mieux appréhender, si cela reste possible, ce genre d’évènements.

    Dans ce cas le thème reste la violence, mais cherche plutôt des solution à comment y faire face.

    De toute façon tout support éducatif est bon à prendre.

  2. Franchement c’est certain qu’il faut quelque chose, J’aurais plus opté pour des êtres humains qu’un programme, et encore une fois cela prouve qu’avec tous les moyens de communication, les gens n’osent plus se parler ouvertement entre eux. Mais bon un programme de ce genre ne peut être que positif car certains auront leur nez mis dedans car eux-mêmes de ses étudiants le sont victimes et auteurs des faits. Toutes les dérives de Facebook et Cie, en même temps la naïveté des gens aussi. Je me fais harcelé à l’école, je n’irais certainement pas me faire un compte sur Facebook, cela ne me viendrait même pas à l’idée, c’est tout le contraire, tu sais d’avance que ceux qui viennent te chercher des crosses, vont essayer de te trouver là-dessus, et encore plus que tu sais bloquer et cetera. Quand tu vois que certains enfants se suicident, c’est de la connerie humaine tout simplement. On ne supprime pas sa vie parce qu’on se fait maltraité et violenté.

    J’en ai été victime pendant des années, même si cela te traverse l’esprit quelques secondes, parce que tu en as marre au bout d’un moment, cela joue sur les nerfs, c’est surtout ça qui est usant. Tu ne passes pas à l’acte mais maintenant si, même dans le boulot. Le problème d’internet et des réseaux sociaux, c’est que tout le monde peut s’exprimer mais le souci c’est que beaucoup de gens n’ont aucun caractère ni personnalité. Il est là le souci. Et que les réseaux sociaux leur permettent d’être quelqu’un et malheureusement pour eux, dans la réalité ils ne sont rien que des moutons. C’est pour ça que j’aimerais que cela n’existe plus les réseaux sociaux.

    Quand j’étais dans la rue marchande à Charleroi et que je faisais une course. J’ai été frappé par une chose, tous les gens sont le nez sur leur écran de GSM mais tous, j’avais presque l’impression que j’étais un extraterrestre, et personne ne souriait, la seule personne qui m’a dit un bonjour avec un sourire était une dame âgée.

    Un des facteurs sur internet qui pourrait se produire est la question de harcèlement scolaire, tu peux mettre des numéros gratuits pour en parler, fin tu peux faire tout ce que tu veux. Cela ne servira jamais à rien, parce que c’est quelque chose qu’on vit, qu’on ne partage pas et ce même avec ses amis les plus proches, même un meilleur ami, ni avec ses parents. On reste tout seul face à face , c’est comme ça, s’exprimer quand on le vit est comme infaisable. La seule chose, c’est que lorsque vous voyez une personne qui se fait harcelée, abordé cette victime, car les gens le voient mais ne font rien du tout, parlez-lui, au mieux parlez en à ses parents, à un professeur mais surtout ne pas faire comme si de rien n’était. Une victime ne peut pas réagir car elle est devant un problème insolvable. Tout se travaille dans la tête. Quand tu es victime, relativise, ne te dis jamais pourquoi moi, je ne fais de mal à personne, parce que ces auteurs sont juste un tas de merdeux insignifiants. Plus vite tu te diras cela et plus vite tu trouveras la solution. Tu n’as pas à subir cela. Tes parents peuvent être une solution, même si tu penses le contraire parce que tu ne leur parle pas beaucoup, c’est un tort, eux vont réagir, porter plainte. N’attendez jamais d’arriver par vous-même au point de rupture, car lorsqu’on est harcelé, on a toujours un plomb qui va sauter, arriver jusque-là est déjà une grosse alerte, c’est qu’il est grand temps de trouver la solution au problème. Le harcèlement en générale, on peut s’en sortir seul mais alors il faut avoir un mentale de battant. Les personnes qui voient cela et qui ne font rien sont aussi coupable que les auteurs des faits.
    Avant sans les réseaux sociaux, tu étais couper de cela mais maintenant même chez toi où tu te crois tranquille, tu finis par ne plus l’être.

  3. Quoi qu’il arrive c’est une belle initiative qui montre que dans les pays anglophones on reste en avance sur la France (pas étonnant vu le laxisme de notre gouvernement). Les dangers du web, ce n’est pas une utopie. On vit dans un monde où les plus jeunes et les plus fragiles peuvent facilement être harcelés, surtout que tout le monde possède aujourd’hui un smartphone. Les réseaux sociaux sont une plaie… Bon c’est sûr, ça a des avantages, mais aussi beaucoup d’inconvénients, alors si on peut sensibiliser les plus jeunes, moi je dis oui. D’ailleurs, faudrait aussi sensibiliser certains adultes !

  4. D’une certaine façon, il est triste de devoir en arriver là, mais… Pourquoi pas ? Il serait de bon ton que le jeu vidéo perde sa casquette de prétendu incitateur à la violence, et soit employé à bon escient, dans l’imaginaire collectif. Étant professeur, je suis vraiment favorable à l’insertion du jeu vidéo, à l’école, comme n’importe quelle œuvre d’art. Il m’est déjà arrivé d’incorporer une image de The Witcher, dans une séquence de français, parlant d’héroïsme par exemple ! Et la simulation est un très bon moyen d’éveiller les consciences, au harcèlement scolaire et à d’autres soucis de société. Il y a quelques années, le harcèlement sur les réseaux sociaux n’était pas aussi prononcé, il est donc normal qu’on tente de trouver des solutions nouvelles et tout aussi technologiques, pour essayer de le contrer. Après, il est clair que ça ne doit pas remplacer le dialogue et l’écoute.

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